
POUR LES ENFANTS, LES FAMILLES, LES CLASSES
Une histoire de soins
– classe de maternelle –
Ici, ce qui fait support à l’apprentissage, c’est la géographie de la salle (ses différentes zones), la narration et l’image. Les temps de concentration sont très courts, l’espace est déjà ritualisé. L’adulte référent y est appelé par son prénom : la fonction n’est pas prise en compte. Les docteures clownes s’y intègrent donc tout doucement, en musique, s’y présentent par leur prénom, pour raconter une histoire. Elles le feront dans le coin dont c’est la fonction. L’histoire est élaborée en amont avec le maitre ou la maitresse. C’est une histoire en mouvement, avec des objets, qui permet à l’enfant de rester proche de ses modes d’apprentissages et d’utiliser des appuis familiers : « faire comme si »… Le récit fait apparaître des doudous, des poupées, des objets vulnérables qui se tordent, se chiffonnent ou se brisent, qui disparaissent parfois, qui tombent (badaboum), qu’on répare et dont on prend soin, des objets qui se transforment comme des êtres vivants.
Visite médicale obligatoire (consultation artistique surprise)
– tous niveaux dès la primaire –
Les enfants sont prévenus, c’est le jour de la visite médicale. Par deux, tout au long de la journée, ils sont accompagnés dans un local ou dans l’infirmerie que nos deux docteures auront aménagée et décorée : herbes, légumes, dictionnaires, céréales, sable, pelotes de laine, bocaux remplis de cailloux, d’ocres, objets insolites, instruments, ustensiles médicaux, livres d’art, d’anatomie, de botanique, dés, feutres, grandes feuilles blanches collées au mur… Les premiers seront les plus surpris par l’ambiance, les questions et le sérieux de ces deux énergumènes. L’enfant va jouer, va parler de ses rêves, dessiner, danser, écouter des chants… Il aura élargi sa vision du soin, et sa définition du mot « protocole ». Peut-être même qu’il repartira avec une drôle d’amulette (qu’il aura fabriquée) accrochée au carnet de santé, ou avec une ordonnance à sa taille où les contours de sa silhouette délimitent les zones de son corps dont il faudra prendre soin. Il y aura peut être tracé lui- même son visage, sous forme de poème où les mots prendront la forme de sa bouche, de ses yeux… qui sait ?
Jouer à soigner, soigner en jouant
– atelier tout public –
À travers une série d’exercices et d’improvisations collectives (théâtre d’objets, jeu burlesque…), chacun rencontrera son propre personnage de docteur-clown. Peu à peu, il trouvera ses outils, ustensiles et matières, ses protocoles de prédilection voire son expertise, et enfin l’endroit et la posture de l’écoute à l’autre, de la présence. Dans l’espace devenu dispensaire, enfants et/ou adultes installent leurs cabinets éphémères, jouent à se soigner entre eux. Tout en gardant la dérision comme fil rouge, des questions essentielles pourront émerger : comment ne pas être dans l’ingérence ? Comment détecter les prises de pouvoir ? Comment entendre les besoins de l’autre sans les interpréter… ? Et pour le patient : comment s’autoriser à dire non ? Comment décrire ses troubles ? Comment exprimer ses émotions ? Etc.





AGENDA :
AOÛT 2022 – « La Cité aux Enfants », Cité des arts de la rue et Lieux Publics, Marseille // MARS 2022 – Ecoles Entrelacs, Marseille // AVRIL 2022 – Les Coustetes, Simiane-la-Rotonde